Chasse aux sorcières chez Leclerc conflans : les élus CGT bafoués dans leurs droits

  • il y a 7 ans
Écharpe tricolore déposée sur son buste, chapeau vissé sur la tête et minerve cerclant des cervicales endolories, André Corzani se montre vigoureux. Le discours du président du groupe Front de Gauche au conseil départemental se veut résolument… frontal : « Cette direction tente de criminaliser et d’exercer des pressions inqualifiables sur les employés. Il y a la peur dans cet établissement ! » Applaudissements, nourris.

Puis c’est au tour Pascal Debay, secrétaire général de l’Union départementale CGTde s’avancer vers cette tribune improvisée :

« Nous sommes confrontés à une violence patronale qui n’avait jamais atteint ce point dans le département ! C’est une véritable répression syndicale contre nos militants et nous ne laisserons pas cette situation perdurer ! » . Face à lui, une petite centaine de camarades réunis en ce samedi matin pluvieux sur une portion de parking voisine du Leclerc de Conflans-en-Jarnisy.

Régine Gœuriot fait partie de la liste des "victimes" des dirigeants. Elle a « 27 ans de boîte » au compteur et date le début du "conflit" à l’an de disgrâce 1998, « l’année où le syndicat a été créé dans l’établissement ». « La situation à l’intérieur est terrible. C’est la politique de la terreur », avance-t-elle.

Depuis le 14 décembre 2015, Régine a fait valoir son droit de retrait qui fait suite au déménagement « forcé » de la secrétaire dans un nouveau bureau de… « 2 m² équipé d’une caméra de surveillance. En tant que personnel administratif, je dois avoir 9 m². »

La salariée éprouve aujourd’hui toutes les peines du monde à se faire rétribuer : « J’ai déjà saisi à deux reprises le conseil de prud’hommes de Metz pour non-paiement de mes salaires. Conseil qui m’a donné raison mais à ce jour, l’employeur ne s’est pas exécuté ! »

Un exemple parmi tant d’autres, selon cette élue CGT, des pratiques du « directeur pour museler notre syndicat ».

Alors que ce témoignage touchait à sa fin, l’assistance s’est déployée, tracts à la main, aux deux ronds-points situés en amont de l’hypermarché.

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